- mouillette
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• 1690; dimin. de mouiller1 ♦ Petit morceau de pain long et mince qu'on trempe dans les œufs à la coque, dans un liquide. « Taillant au pain de longues mouillettes, il les plongeait dans le café » (Genevoix).2 ♦ En parfumerie, Petite languette de papier que l'on trempe dans une substance odorante pour en tester l'odeur.Synonymes :- touche⇒MOUILLETTE, subst. fém.A. — 1. Fam. Petite languette de pain que l'on trempe dans un oeuf à la coque ou parfois dans une boisson. Mouillette beurrée. Assis devant la table, taillant au pain de longues mouillettes, il les plongeait dans le café (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p.11). Le conseiller vénérable mangea son deuxième oeuf à la coque sans mouillettes (JOUVE, Scène capit., 1935, p.134).2. Vieilli. Chiffon humide servant à humecter le linge pour en faciliter le repassage. Synon. mouillon (rare), pattemouille. La maison de mode (...) utilise plus particulièrement: (...) des planches à repasser et des jeannettes; des mouillons ou mouillettes constitués par des linges fins (J. COULON, Technol. gén. modiste, 1951, p.6).B. —[Correspond à mouiller I C 2] Arg. Aller à la mouillette. Courir des risques. Synon. arg. se mouiller. Certains truands ne peuvent vivre sans aller à la mouillette. À croire que de risquer leur peau et leur liberté les font bander (LE BRETON 1960).Prononc. et Orth.: [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1653 (Le Pastissier françois, anonyme, Paris, p.211 cité par R. ARVEILLER ds Mél. Gamillscheg, 1968, p.30: des moüillettes de pain frittes). Dér. de mouiller; suff. -ette (-et). Fréq. abs. littér.: 27.
mouillette [mujɛt] n. f.ÉTYM. 1690; dimin. de mouiller.❖♦ Petit morceau de pain long et mince qu'on trempe dans les œufs à la coque, dans un liquide. ⇒ Mouillon (régional). || Couper des mouillettes. || Mouillette beurrée (→ Gober, cit. 1).1 De l'autre côté de cette cheminée, était une table de noyer à pieds contournés, sur laquelle se trouvait un œuf dans une assiette, et dix ou douze petites mouillettes dures et sèches, coupées avec une studieuse parcimonie.Balzac, Maître Cornélius, Pl., t. IX, p. 919.2 (…) taillant au pain de longues mouillettes, il les plongeait dans le café, les tranchait à coups de dents nets.M. Genevoix, Raboliot, I, I.REM. Le mot est resté vivant, mais a des connotations rurales, d'ailleurs positives.
Encyclopédie Universelle. 2012.